Les clippers

C’est au milieu du XIXe siècle, qu’apparaissent les clippers. Ces bateaux à voiles servent principalement au convoyage de denrées périssables. Les premiers d’entre eux ont été créés sur la côte Est des Etats-Unis, pour la ruée vers l’or. Mais leur utilisation est à son apogée sur les routes commerciales du café, du thé, du coton et du cacao.
Les premiers clippers français sont créés à partir de 1852. Les navires à vapeur étaient déjà leurs concurrents. Des compagnies du Havre, comme l’Union des Chargeurs devenant ensuite la Compagnie des Chargeurs Réunis (fondée en 1872), s’unissent alors pour encourager l’utilisation de la voile.

Les chantiers Augustin Normand construisent cinq navires célèbres : le France-et-Chili, le Carioca, le Pétropolis, le Commerce de Paris et enfin le Paulista, représenté ici par Marin Marie. Mesurant entre 60 et 80 m, les clippers sont plus petits que les grands trois mâts de commerce. Ils peuvent cependant transporter plus de 400 tonnes de café par voyage depuis les côtes du Brésil. Quelques passagers profitent de ces bateaux rapides, sûrs au vent et d’une grande beauté, surnommés les « Hirondelles de Rio », rappelant l’appellation des rapides bateaux pilotes, appelés les « Hirondelles de la Manche ».

Marin Marie

Marin-Marie (Marin Marie Paul Emmanuel Durand Couppel de Saint-Front, à l'état civil), est né le 10 décembre 1901 à fougerolles-du-Plessis (Mayenne). Peintre, écrivain, et navigateur, il est nommé peintre de la Marine en 1935, pour cinq ans. Il le restera finalement jusqu'à la fin de sa mort, le 11 juin 1987 à Saint-Hilaire-du-Harcouët (Manche). 

Privilégiant la gouache et l'aquarelle, il a très peu utilisé la peinture à l'huile. Son travail se caractérise par la minutie et la précision. Il a une connaissance très fine des différentes embarcations, donnant à ses tableaux une sensations une vérité. Il s'appuie sur une documentation externe et de nombreux croquis pour soigner chaque élément de la toile et donner ainsi vie au bateau.