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Tasse trembleuse

Œuvre non exposée

Café, coton, chocolat
Artiste : inconnu
Matière et technique : faïence
Provenance : Italie, Castelli ?
N° Inventaire : 173 et 173 bis - legs Langevin

Appelée auparavant tasse enfoncée ou tasse à la reine, elle prend le nom de tasse trembleuse au XIXe siècle.

Elle est imaginée, à l’origine, pour boire le lait fraîchement trait dans la ferme construite à Versailles pour la Reine de France Marie-Antoinette. Elle se distingue par le creux de la soucoupe dans lequel se loge la tasse ou le gobelet et comporte souvent un couvercle. Son usage s’élargit ensuite au chocolat.

De la cabosse au chocolat chaud

Les cabosses sont récoltées dans le cacaoyer. C’est à l’intérieur de ces fruits que l’on prélève des graines qui deviendront les fameuses fèves de cacao. Après fermentation de ces dernières, torréfaction et broyage, le cacao et le beurre de cacao sont extraits. Le cacao arrive généralement sur le territoire français sous forme de de fèves de cacao séchées et fermentées ou de grué de cacao: éclat de fèves torréfiées. 

Les premiers sacs de cacao arrivent au Havre vers 1687. Le peu d’affinité de Louis XIV pour ce produit ralentit grandement son importation.
A la fin du XIXe siècle, les importations se font directement d’Amérique, du Brésil, du Venezuela et de République Dominicaine depuis les maisons de négoce établies au Havre qui revendaient ensuite aux chocolatiers. « Le Havre était à cette époque, le seul port français alimentant la France entière, et aussi les marchés suisses, belges et hollandais ». 

En 1895, les importations de cacao représentent au Havre 23412 tonnes (valeur de la chambre de commerce). Quelques années après, en 1904, elles occupent 77,3% des importations françaises. Jusqu’en 1913, les principaux fournisseurs coloniaux se trouvent être la Martinique et la Guadeloupe. C’est à partir de cette année que les lieux de production se modifient et que les importateurs français transfèrent leurs lieux d’approvisionnement vers les colonies françaises. Le tournant s’opère petit à petit jusqu’à la grande crise. La production africaine prend de l’ampleur et devient en 1928 le premier producteur mondial de cacao, avec 63,60%, contre 35% en Amérique. « Le Havre est déjà en 1927, à la fois le premier port français des cacaos (70% des importations) et le premier port des cacaos des colonies françaises (53% de ses entrées)». Dix ans après, ce pourcentage passera à 95%. Ces productions viennent pour la moitié d’entre elles de Côte d’Ivoire et pour un tiers du Cameroun et du Togo. Le reste arrive de la Martinique, de la Guadeloupe, de Madagascar et de l’AEF.