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Collections

Maison du Népal

Abbaye de Graville

Invitation aux voyages
Auteur : Jules GOSSELIN (1863-1936)
Date : 4e quart du XIXe siècle - 1ère moitié du XXe siècle
Matière et technique : bois, plâtre et papier
Dimensions : H. 69,1 cm ; l. 49,6 cm ; P. 38,2 cm
N° Inventaire : 1949.1.24 - Legs Gosselin

La demeure représentée par Jules Gosselin est typique des grandes maisons urbaines de la vallée du Népal. Maison de briques recouverte d’enduit, trois étages, toit à double pente en tuiles est à large débord soutenu par des consoles ouvragées.

Toute la richesse de cette maison réside dans la décoration d’inspiration Newar. La porte est souvent surmontée d’un linteau en bois saillant, décorée par un fronton arrondi, sculpté de têtes humaines, de bouddhas, d’animaux fantastiques et d’entrelacs comme les portes ou les fenêtres des temples.

Au Népal, les Dolpos bâtissent des murs épais comme des murailles avec le minimum de fenêtre, une porte unique, elle-même protégée par un mur, en utilisant des matériaux qui captent et gardent la chaleur pour se protéger contre les éléments.
Le Népal est un pays enclavé de l’Himalaya, bordé au nord par la Chine (région autonome du Tibet), au sud, à l’ouest et à l’est par l’Inde. 
 

Un maquettiste amateur normand

Jules Gosselin est né en 1863 à Gonneville-la-Mallet, village de la région du Havre. C’est à Bolbec qu’il passe la plus grande partie de sa vie et qu’il réalise la majeure partie de sa collection, constituée de 206 maquettes de maison. Il commence sa vocation de maquettiste à l’âge de vingt ans, en représentant : sa maison natale du Pays de Caux à Gonneville-La-Mallet. Il n’a probablement pas dans l’idée en réalisant cette première œuvre d’entreprendre une « histoire rétrospective de l’habitation humaine », comme il le dit lui-même, que fut finalement « son œuvre ».

Ses maquettes sont réalisées avec des matériaux simples : plâtres, bois, osier, tissus, cuir, peinture. Toutefois, à partir de ces matériaux, Gosselin a toujours cherché la reproduction fidèle, transformant, mêlant les matériaux. 

Si la technique n’évolue guère au fil des années, le souci du détail, du réalisme, s’affirme. Ainsi aux premières maisons réalisées principalement en plâtre et en bois (maison de Cluny par exemple) ont succédé des maquettes réalisées à partir de matériaux plus divers et plus proches de la réalité :  fenêtre en verre, figuration des tissus, véritable torchis pour les colombages.