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Espace enfants

Le corsaire Michel J. Dubocage

Un corsaire havrais

Michel Joseph Dubocage voit le jour le 28 janvier 1676, dans le quartier Notre Dame au Havre. Fils de Nicolas Dubocage, capitaine de navire et de Marie Dufresnil, il est le sixième d'une famille de quatorze enfants. C'est l'époque des grands corsaires français : Jean Bart (1650-1702), Duguay-Trouin (1673-1732), de Forbin (1656-1733). Le jeune Dubocage s’engage très tôt dans la marine et participe à la guerre de la Ligue d'Augsbourg (1689-1697). Son ardeur au combat et ses blessures lui valent le grade de lieutenant de frégate, décerné le 1er janvier 1692, juste avant ses 16 ans. 

Epée et son fourreau. Elle porte la mention « A la tour d’argent caillot pour tireur du régiment royal des carabiniers du pont Saint Michel à Paris » en lettres d’or.

 

Par la suite, la France est engagée dans la guerre de Succession d’Espagne (1702-1714), la Compagnie française des Mers du Sud est alors privée de ses activités et les métaux précieux viennent à manquer. Le Roi mandate alors des corsaires afin de renflouer les caisses du royaume,  c’est la guerre de course. A 18 ans, Michel Joseph Dubocage est lui-même capitaine d’un corsaire de Dunkerque, Le Sauvage

En 1704, on lui confie le commandement de la frégate du Roi La Dauphine, construite en 1703 au sein de l'Arsenal du Havre. Ce navire de trois cents tonneaux, armé pour " la course sur les Ennemis du Royaume " comprend un équipage de cent quatre vingt deux hommes. Malheureusement, le jeudi 11 décembre 1704, la frégate se perd à l’entrée du port de Saint-Malo alors qu’elle escorte la prise anglaise Le Dragon. Le vaisseau heurte deux roches qui composent le banc de la Natière. L’équipage est entièrement sauvé grâce à un bateau qui lui porte secours.

Lavé de tout soupçon d’incompétence après ce naufrage, Michel Dubocage peut reprendre la mer. Il se marie avec Marie Jeanne Boissaye du Bocage, fille de l'hydrographe, en 1705. De ce mariage naît un garçon, également prénommé Michel Joseph (1707-1756). Anobli, ce dernier portera le nom de la seigneurie de Bléville. 

 

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La Natière -Les épaves corsaires de Saint-Malo